Comment protéger les victimes de viol des audiences traumatisantes ?
Au procès des viols de Mazan, Gisèle Pelicot a dû faire face à des questions inquisitrices sur sa sexualité, ses tenues, de la part des avocats de la défense et du président du tribunal, évoquant les photos retrouvées sur l’ordinateur de son ex-mari, Dominique Pelicot. Elle a notamment été traitée d’exhibitionniste et il lui a été reproché de « prendre la pose » sur des clichés au « caractère très explicite », certains la montrant avec des sextoys, ou encore de participer à des « jeux sexuels » avec son époux.
Dans une interview exclusive accordée à ELLE mardi 28 janvier, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a annoncé qu’il proposera dans les prochaines semaines une mesure pour « développer la procédure du plaider coupable en matière criminelle ». Dans le but de protéger les victimes de ces audiences traumatisantes. Ce dispositif existe déjà pour certains délits : quand l’auteur reconnaît les faits, il échappe au procès et se voit proposer une peine par le procureur de la République en présence de la victime. « Cela n’existe pas en matière criminelle, alors qu’une fois passé devant le juge d’instruction, plus de la moitié des auteurs de crimes de violences conjugales ou sexuelles reconnaissent les