C’est mon histoire : « J’ai trouvé celui qui me rend heureuse »

Le jeudi, on tue le cochon. Au moment où ils égorgent la bête, c’est l’horreur. Le cochon est terrorisé, il hurle. Mais cette invitation est un honneur, je le sais. Et l’aventure, c’est mon truc. Pour moi, la modeuse parisienne qui a grandi rue Mouffetard, un week-end dans le Quercy à confectionner du boudin, c’est aussi dépaysant qu’un séjour en Chine à visiter des usines textiles. Quand ce couple d’amis rencontré à la crèche de mon fils me propose de les retrouver à Foussac, je dis oui tout de suite. Depuis ma séparation d’avec le père de Yon, les parents de ses camarades de jeu sont une deuxième famille. La rupture m’a beaucoup abîmée et maintenant que je suis de nouveau sur pied, j’ai l’intention d’en profiter. 

Je lance ma marque de vêtements pour enfants, je voyage, je fais la fête et je croque la vie à pleines dents. Je suis une vraie pile électrique de la rencontre et j’avoue, j’adore ça. Cette fois, ma pote m’a prévenue : « C’est au vert, il va rien se passer pour toi, ce weekend, y aura que des couples. » Le principe est le même chaque année. Un grand manoir avec onze chambres, une ambiance très familiale, des enfants partout. Le jeudi, on tue le cochon. Les jours suivants, on le cuisine. Et tout du long, on festoie. 

Le samedi soir, mes amis organisent un banquet avec des cousins du coin. Parmi eux : Julien. Je tombe immédiatement amoureuse