Aya Gold & Silver fortifie son expansion au Maroc grâce à un prêt stratégique de la BERD

C’est un signal fort en faveur de l’industrie minière au Maroc et de la stratégie d’investissement d’Aya Gold & Silver. La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) vient d’accorder à la société canadienne un prêt garanti de 25 millions de dollars, destiné à soutenir l’accélération de ses projets miniers dans le Royaume. Derrière cette ligne de crédit, c’est un partenariat de long terme qui se consolide entre l’institution européenne et l’un des investisseurs étrangers les plus dynamiques du secteur minier marocain.

Avec cette facilité de financement d’une durée de deux ans, remboursable in fine et assortie d’une marge d’intérêt de 5 %, Aya Gold & Silver entend donner une nouvelle impulsion au développement du projet polymétallique de Boumadine, situé dans la région de l’Oriental. Un site stratégique, que l’entreprise ambitionne de transformer en pôle majeur d’exploitation de métaux précieux et industriels. Ce financement permettra également de renforcer la trésorerie de la société et d’accroître sa flexibilité financière, alors que l’entreprise multiplie les investissements pour consolider ses positions dans le Royaume.

Pour Benoit La Salle, président-directeur général d’Aya Gold & Silver, cet appui est la reconnaissance des « fondamentaux solides » de l’entreprise et de la « confiance renouvelée » de ses partenaires financiers et institutionnels. « Nous sommes fiers de poursuivre cette relation de long terme avec la BERD, qui accompagne notre croissance depuis une décennie », a-t-il déclaré, saluant l’engagement de l’institution européenne aux côtés des acteurs industriels engagés dans une croissance responsable.

En effet, la BERD, partenaire d’Aya Gold & Silver depuis 2014, ne cache pas sa satisfaction devant les résultats obtenus par la société canadienne, notamment sur le site emblématique de Zgounder, dans le Haut-Atlas. Ce gisement d’argent, l’un des plus prometteurs du continent africain, connaît depuis plusieurs années une dynamique de montée en puissance. En avril dernier, l’entreprise canadienne annonçait une progression spectaculaire de 64 % de sa production d’argent depuis le début de l’année, portée par l’amélioration continue des performances opérationnelles et le rendement accru de son usine de traitement.

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Ces résultats, salués par la BERD, viennent conforter les ambitions d’Aya Gold & Silver au Maroc, où la société prévoit d’investir 50 millions de dollars supplémentaires au cours des prochaines années. Une stratégie qui s’inscrit dans une dynamique plus large : celle du Maroc, désormais quinzième producteur mondial d’argent avec 8,8 millions d’onces extraites en 2023, selon les chiffres du secteur.

L’essor de la filière minière marocaine ne se limite pas à l’argent. Le Royaume, qui mise sur la diversification de son industrie extractive, attire un nombre croissant d’investisseurs internationaux, séduits par la stabilité du cadre réglementaire, la richesse géologique du sous-sol marocain et les ambitions affichées par Rabat en matière de souveraineté minérale et de transition énergétique.

Dans ce contexte, le projet Boumadine revêt une importance stratégique. Situé dans une région à fort potentiel, il pourrait à terme renforcer la place du Maroc sur le marché international des métaux polymétalliques, incluant l’argent, le zinc, le plomb et d’autres minerais stratégiques. Un pari qui s’inscrit dans la vision du Royaume de faire de ses ressources naturelles un levier de croissance industrielle et d’intégration dans les chaînes de valeur mondiales.

Une expansion sous condition

Si l’annonce du prêt marque une étape décisive pour Aya Gold & Silver, la finalisation de l’opération reste conditionnée à la signature des accords définitifs et au respect des exigences réglementaires habituelles. Une formalité pour certains observateurs, qui estiment que le soutien réitéré de la BERD témoigne de la robustesse du modèle de développement déployé par l’entreprise canadienne au Maroc.

En s’appuyant sur ce nouveau levier financier, Aya Gold & Silver confirme sa volonté d’ancrer durablement ses activités dans le Royaume, au moment où le secteur minier marocain affiche ses ambitions de montée en gamme. Une dynamique que les autorités marocaines cherchent à capitaliser, en consolidant les infrastructures, en améliorant l’attractivité du territoire et en promouvant une exploitation minière durable, respectueuse des normes sociales et environnementales.

Au-delà des chiffres, c’est une relation de confiance qui se renforce entre Aya Gold & Silver, la BERD et les autorités marocaines. Une relation qui s’inscrit dans une vision commune : celle d’une industrie minière à la fois performante et durable, capable de créer de la valeur pour l’économie nationale tout en répondant aux exigences des marchés internationaux.

Avec ce nouveau financement, Aya Gold & Silver tourne une nouvelle page de son aventure marocaine, bien décidé à faire de Boumadine et de Zgounder des références du secteur minier africain. Une ambition que la BERD semble prête à accompagner, convaincue du potentiel du Maroc à devenir l’un des nouveaux hubs miniers de la région.