Abdelilah Benkirane reconduit à la tête du PJD
À l’issue du 9ᵉ congrès national du Parti de la justice et du développement (PJD), tenu ce week-end à Bouznika, Abdelilah Benkirane a été reconduit au poste de secrétaire général pour un nouveau mandat de quatre ans, confirmant ainsi son rôle central au sein de la principale formation de l’opposition.
Réuni en présence de quelque 1.700 congressistes venus des différentes régions du Royaume, le congrès a donné lieu à un scrutin serré, opposant Benkirane à deux figures de poids du parti : Driss El Azami El Idrissi, président de la commission préparatoire du congrès, et Abdellah Bouanou, chef du groupement parlementaire du PJD à la Chambre des représentants.
Sur les 1.402 congressistes ayant pris part au vote, 12 bulletins ont été déclarés nuls. Malgré cette concurrence, Abdelilah Benkirane s’est largement imposé, recueillant 69 % des suffrages exprimés, soit 974 voix. Son principal rival, Driss El Azami El Idrissi, a obtenu 374 voix, tandis qu’Abdellah Bouanou n’a récolté que 42 suffrages, se classant loin derrière.
Ce nouveau mandat, qui s’étend de 2025 à 2029, s’annonce décisif pour l’avenir du PJD. Affaibli par les revers électoraux récents, le parti espère, sous la houlette de Benkirane, retrouver son influence sur l’échiquier politique national. L’ancien chef du gouvernement, connu pour son style direct et sa capacité à mobiliser la base militante, devra désormais relever le défi de reconstruire une dynamique interne et de repositionner le PJD face aux grands enjeux du moment.
Ce congrès a ainsi marqué non seulement la reconduction d’une figure historique du parti, mais également le lancement d’une nouvelle phase de réflexion stratégique pour le mouvement islamiste modéré, confronté à la nécessité d’adapter son discours et ses méthodes d’action dans un contexte politique en profonde mutation.
