Santé

6 astuces pour améliorer vos talents de communication en couple


Communiquer, c’est bien. Fondamental, même. Mais communiquer de la bonne manière, c’est encore mieux. Voilà quelques ressources concrètes. 

Qu’il s’agisse de rendre les disputes plus constructives, de mieux exprimer ses besoins et ses attentes, ou de mettre des mots sur sa frustration : la psychothérapeute Emily Sanders souligne dans «  Self » qu’il est important de réaliser « comment nos émotions impactent ce que nous disons ». D’après elle, des ajustements et quelques efforts peuvent révolutionner la communication dans le couple au quotidien.  

D’abord écouter, ensuite parler 

L’une des préconisations de la thérapeute est de se placer dans une posture d’écoute active, avant de partager son propre ressenti. Comment ? D’abord en évitant autant que possible de réagir à ce que l’autre dit, par exemple en voulant préparer des arguments pour se défendre. L’écoute active est utile lors d’une dispute, mais elle se pratique au quotidien. Les téléphones sont rangés, et on se pose de vraies questions, pour comprendre la perception de l’autre sur tel événement, et renforcer une complicité plus intime. 

Remplacer les reproches

Lorsque l’on ressent de la frustration ou de la rancœur, il est important de l’exprimer. Mais il est aussi important de mettre un peu de forme. La psychothérapeute Domenique Harrison conseille ainsi de délaisser les phrases de type « Tu passes trop de temps dans la salle de bain », « Tu n’organises jamais de soirée à deux », au profit d’une approche plus empathique, énoncées à la première personne. Ici : « Je suis frustrée quand je ne peux pas utiliser la salle de bain avant d’aller au travail », ou encore, « J’adorais ces week-ends à deux, ça me manque ». Une méthode qui permet d’exprimer clairement ses sentiments, sans apparaître trop critique. Il est donc ensuite plus aisé pour l’autre d’être réceptif à des demandes ou des besoins de compromis. 

Observer le langage corporel 

Domenique Harrison et Emily Sanders s’accordent à le dire : la communication non verbale est aussi importante que les mots prononcés. Bras croisés, dos tourné, regard lointain : ces signaux peuvent donner l’impression à l’autre que la conversation n’a pas d’importance. « La première étape est de demander à votre partenaire quel genre de signes non verbaux (contact visuel, toucher physique) il ou elle préfère », conseille Domenique Harrison. Observer les gestes de l’autre peut ensuite donner des indices sur son humeur, ses émotions. Si l’on observe un comportement qui nous intrigue, on peut alors, avec douceur, interroger l’autre : « « J’ai remarqué tel ou tel comportement inhabituel. Es-tu certain·e que tout va bien ? ». Cela encourage la personne à s’ouvrir, sans lui mettre la pression ou tirer des conclusions hâtives », affirme la psychothérapeute.

Faire front

Éviter de penser qu’il existe quelqu’un qui a raison et quelqu’un qui a tort peut sembler impossible, et pourtant… Domenique Harrison conseille d’aborder le problème en faisant équipe, plutôt qu’en s’affrontant. On se pose ainsi la question d’un point de vue plus neutre : « Quel est le souci, et comment pouvons-nous le régler ? » Une manière plus saine d’aborder les sujets de discorde. 

Trouver des compromis et faire des pauses

Si une chose est bien impossible, c’est d’être d’accord sur tout, tout le temps. En cas de désaccord concret, on tente alors de trouver un compromis et de couper la poire en deux. Emily Sanders prend ainsi l’exemple du choix de la ville où l’on déménage. Elle propose une question du type : « « Nous ne sommes pas d’accord sur la question de savoir si X ou Y est une meilleure ville, mais qu’est-ce qui est important pour nous pour l’endroit où nous voulons vivre ? » Une telle approche peut détourner la conversation de vos divergences et révéler une option inattendue », assure-t-elle.  

Enfin, quand la colère prend le dessus, le mieux reste de faire une pause, d’au moins 20 minutes, dans la discussion. « Quand les émotions sont fortes, elles nous poussent à réagir, ce qui rend la communication efficace et réfléchie difficile », explique Emily Sanders. On utilise là encore la méthode du « Je » : « J’ai besoin d’un moment pour me calmer, peut-on reprendre cette conversation dans une heure ? »  

Faire le point 

Ne pas attendre une dispute pour communiquer, aborder des sujets profonds, ou encore adresser des conflits peut sembler évident, ou à l’inverse inutile. Mais les thérapeutes l’affirment : c’est peut-être là la clé du succès à long terme. « S’enquérir régulièrement de savoir comment va la personne que l’on aime aide beaucoup. », affirme Emily Sanders. « Si le fait de s’inviter formellement tous les mercredis semble un peu forcé, des moments plus décontractés – comme une discussion en préparant le dîner ensemble ou lors d’une promenade du dimanche – fonctionnent tout aussi bien », préconise Domenique Harrison. Aborder les difficultés dans le calme et sans pression peut parfois totalement débloquer une situation.  

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